vendredi 31 mai 2013

Le suivi du vendredi (#FF)

Tiens, je vais faire un court message pour faire de la pub aux amis, aux assoces et aux journaux que je lis, que je suis ou que je soutiens. C'est un peu un bonus du billet précédent. C'est une sorte de "#FF" fait à la main, cette petite activité que l'on fait où on cite des auteurs de contenu web sur les réseaux sociaux pour les faire connaître.

Journaux
En ces temps de disparition du papier, il faut savoir que je reçois encore dans ma boîte aux lettres Le Canard Enchaîné et Le Monde Diplomatique. Je ne dispose plus réellement du temps pour lire intégralement le dernier mais cela reste le journal qui me propose les articles les plus fouillés, les plus recherchés, les plus travaillés. Quant à leur site, il est admirablement fourni en contenu et ce sans compter les blogs qu'il héberge. Notez que le Diplo est sur Flattr. Le Canard, quant à lui, il ne sers à rien de le présenter mais savez-vous que le site web vous propose la une du journal chaque semaine, assez souvent en avance de la sortie ? Je vais en profiter pour signaler l'excellent "James" et sa critique de l'actualité "on veut travailler pour le canard enchaîné".
Evidemment, avide de niouniouzes du monde libre, je lis Le Monde mais je suis aussi par RSS dans le désordre Fakir, El Pais, Acrimed, Observatoire des Médias, EFF, la BBC, Boing Boing, Democracy Now et la Quadrature du Net. Bon, il est loin le temps où je faisais tous les matins mon survol de toute cette presse.

Associations

Maintenant, les associations que je soutiens, moralement ou financièrement, qui ne sont qu'une très fine liste de toutes les ONG que j'aimerais aider dans leurs activités. La liste qui suit ne répète pas, évidemment, les noms cités plus haut.
Oxfam est une association qu'on ne présente plus, de même que Amnesty International, le Don du Sang ou la Croix Rouge.
APNEL et AJNF sont deux associations affiliées à la Fédération Française de Naturisme. La première (dont j'ai longuement parlé et dont le combat me tient à cœur) lutte pour la dépénalisation de la simple nudité. La seconde est simplement une organisation tentant de fédérer les jeunes naturistes, activité importante car ce milieu vieillit énormément pour plein de mauvaises raisons dues à des travers de notre société.
Kokopelli est une association qui lutte contre la fascinante absurdité qui consiste à vous empêcher de cultiver des plantes dont les semences n'ont pas été validées dans un catalogue contrôlé par des intérêts privés. Au point que vous ne pouvez normalement même pas donner des graines prohibées à un ami.
La Cimade, qui se bat, entre autres, pour le traitement humain des gens qui viennent en France sans avoir la chance d'y venir par choix. 
Le Grog c'est mon coté geek rôliste. Une sorte de wikipedia du jeu de rôles fait à la main avec passion. Y'a aussi PTBPTG, des articles de fond sur le même sujet.

Blogs de poteaux
Des gens hyperactifs et intéressants, produisant de leur seul petit doigt plus de trucs intéressants que je ne le pourrai jamais de mes dix doigts. Vous avez mon respect et mon admiration.
Je vais sûrement en oublier des tonnes et ils vont sûrement tous m'en vouloir. A ceux que j'ai oublié : gueulez-moi dessus et je mets à jour. J'ai 103 flux RSS, alors c'est un peu 'auch.
Alias
Thomas B
Les corbeaux
Fiberevolution
Sakiko Jones
Ivy
Kagura
Tartofrez
Et pour le fun : Finders Keepers

mercredi 29 mai 2013

Le rucher aux makerz.

J'ai pas encore lu le livre de Cory Doctorow mais vu que j'ai participé à des initiatives de ce genre, je me disais que je pourrais en parler. Surtout que ça prend de la force selon de nombreux axes et que ça me fait plaisir. C'est dit. Pis c'est un peu une suite à mon billet précédent (et à plusieurs autres).

Depuis quelques années, la sous-culture des "Makers" (ceusses qui font) et, plus généralement, une culture du demerdozisch se développe sacrément, aidée en cela par les actuelles technologies de communication sociale. L'idée, en gros, c'est de mettre directement en contact le détenteur du savoir faire avec le demandeur de ce même savoir, ou de partager le savoir-faire autant que possible, ainsi que locaux, outils, etc. Il y avait déjà une forte culture des squats culturels (si j'ose dire) et c'en est aussi une extension. Je vais prendre un exemple : une amie a près de chez elle un bar où se rassemblent des gens dotés de savoir faire (bricolage, électronique, couture, tricot, etc.) et entre eux ou pour les gens qui viennent les voir, ils proposent de mettre à disposition leurs talents pour bricoler, réparer, recoudre, remettre en route. Créer, aussi. Des gens se rassemblent et font. L'avènement des imprimantes 3D, dont l'achat est coûteux et l'utilisation complexe, est une addition intéressante puisqu'en plus ils peuvent créer ou refaire des pièces avec cet appareil. S'ajoute à cela la mise sur le marché d'un ordinateur simplissime à très vil prix permettant tout un tas d'automatisations et de création, d'un OS libre (linux), etc, etc.

Il y a aussi le crowdfunding, qui a permis la réalisation de plein de projets (du simple porte clef rigolo à la réouverture de librairies en passant par le photojournalisme) en étant subventionné directement par la foule des gens intéressés par le projet. Ou encore flattr, dont j'ai déjà parlé.

Dernière de mes découvertes : la Ruche qui dit oui. Il s'agit de commander localement, en groupe, à des producteurs et d'aller chercher ses produits à la fin de la semaine chez un des membres. Si le producteur n'a pas assez de commandes alors la commande est annulée. La règle étant que les produits doivent venir de productions proches de "la ruche" (le membre qui va récupérer les produits pour tout le monde). C'est l'occasion, en plus, de rencontrer le producteur et d'échanger. On peut même proposer à la ruche ses compétence pour donner des cours ou aider les autres membres de la ruche.

Bref, il y a un début d'autogestion, d'auto-organisation, de réalisations en commun, à l'échelon humain, décentralisé, loin des circuits qu'on nous a imposés, au sein même du système. Et ça, putain, ça me fait sacrément plaisir. Bravo à tous, les gens.

lundi 13 mai 2013

Le travail n'est pas l'avenir

Je suis entrain de finir le célèbre texte de Paul Lafargue, le Droit à la Paresse, qu'il a écrit emprisonné à Ste Pélagie en 1833.


Dans son pamphlet, Lafargue réfute la conquête du droit au travail des ouvriers au XIXè siècle. Étant donné la nature du texte, nombre d'arguments sont éminemment discutables, cherchant le choc du slogan plus que la finesse du raisonnement.  Malgré les oripeaux agressifs et les logiques parfois spécieuses, il a raison sur un point : en quoi travailler et devenir esclave salarié est-il une victoire ? Faire bénéficier un autre des fruits du travail commun pour un salaire de misère, 15 heures par jour, femmes et enfants compris, serait donc une victoire ? Belle victoire que voilà, sachant que la boucle génère plus de misère à chaque itération et donc la nécessité de "plus de victoire encore" (entendez : travailler plus pour gagner moins).

De nos jours, la question mérite encore plus d'être posée, plus encore si on veut envisager l'avenir car il faut voir les choses en face : le travail, c'est le passé. Dans une merveilleuse société qui fonce en courant vers le Progrès technologique, on remplace de plus en plus "les cons par des machines" (je cite La Survie de l'Espèce). Y'a qu'à voir les caisses automatiques des supermarchés, le "Roomba" ou les robots que les japonais adorent produire. Ou alors, matez Matrix pour une version exagérément apocalyptique... Et comme la technologie s'améliore, le seuil où on n'a plus besoin de vous augmente chaque année. Donc on a une civilisation qui est vouée à créer de plus en plus de chômage puisque, simplement, quand on exporte pas le travail ailleurs, on l'automatise. Et l'exportation, ce n'est que la solution temporaire, au contraire de l'automatisation : profitez en pour vous pencher sur la notion de Singularité Technologique et surtout de ce qui la précède. Si notre civilisation a pour simple vecteur principal de générer de plus en plus de chômeurs par simple suppression de toute forme d'emploi, jusqu'à quand va t on se faire chier avec une économie dont le pivot de base, datant (c'est si moderne) du XVIIIè siècle, est le travail ?
On a une sorte de religion sociétale du travail. Il faut travailler. On vous forme dès l'école vers le travail. Quand vous serez grand, vous travaillerez. Jusqu'à ce qu'on vous mette au rebu... pardon, à la retraite. Ne serait il pas nécessaire d'entamer un changement de paradigme avant d'en crever ?

Pour tous les délires de posture que nos gouvernants font afin de ne pas faire sursauter la ménagère de moins de 50 ans devant son écran à propos du travail et de la réduction du chômage, les aides de toutes sortes ont augmenté, sous la totalité des gouvernements (oui, même celui de Koko). L'article de Mme Chollet dans le dernier Monde Diplomatique (mai 2013) est donc éclairant : même nos gouvernants ont inconsciemment le sentiment que le travail et la rémunération sont à décorréler. On a pas le choix : faudra bien vivre dans un monde dénué de travail. Le 22è siècle sera celui du chômedu ou ne sera pas.


Paul Lafargue : Le Droit à la Paresse - Réfutation du droit au travail de 1848
aux édition ALLIA, ISBN n°2-84485-020-0
Texte complet ici.

vendredi 3 mai 2013

Semences open source ?

Ces temps-ci, mes lectures et activités ont été assez peu en rapport avec ce blog. Voyage, dessin, photo, déménagement.
Désolé de l'absence.

Histoire que vous ne vous ennuyiez pas trop, voici un lien vers un sujet intéressant :
Les semences en open source.

J'ai un ou deux livres en cours dont je vous recauserai.